Indice de Qualité Ecologique (IQE) et Indice de Potentialité Ecologique (IPE)
Pour mieux appréhender la biodiversité, l’utilisation d’indices de biodiversité s’est généralisée, et notamment pour répondre aux besoins d’évaluation de l’état de conservation des espèces et des habitats.
Dans le cadre de la mise en œuvre des politiques menées en faveur de la biodiversité, l’UMS ‘Patrimoine Naturel’ du Muséum national d’Histoire naturelle a développé deux indices (publiés dans un guide méthodologique de la collection Guides et protocoles de l’Office Français de la Biodiversité), outils disponibles pour tout gestionnaire d’espace naturel, patrimonial ou ordinaire, permettant une approche globale d’évaluation et de suivi de la qualité écologique.
L’Indice de Qualité Ecologique (IQE) et l’Indice de Potentialité Ecologique (IPE) permettent d’évaluer la biodiversité et la fonctionnalité écologique des sites sur la base de quelques jours de terrain (respectivement 6 et 1 jours), dans l’optique de mise en œuvre de mesures d’aménagement et de gestion écologique, puis de leurs suivis (spatiaux et/ou temporels).
Les trois critères évalués par l’IQE et l’IPE figurent parmi les notions les plus courantes pour appréhender trois facettes de la biodiversité, à savoir la patrimonialité, la diversité et la fonctionnalité. Complémentaires, ces trois critères sont de bonnes clefs de lecture de la complexité du vivant, pour le public, les gestionnaires comme les décideurs.
Les indices de biodiversité s’inscrivent également dans un processus d’homogénéisation et de normalisation des études écologiques, dans un souci de cohérence et de reproductibilité des diagnostics écologiques, conditions particulièrement utiles dans l’exercice des bureaux d’études. Le protocole, standardisé et donc reproductible, permet de répéter le même inventaire à plusieurs années d’intervalle, afin de mesurer l’évolution d’un site, notamment au regard de changements de pratiques de gestion ou d’aménagement.
L’interprétation des résultats se base sur un graphique en radar, synthétisant l’information, tout en conservant l’analyse des spécificités de chacune des composantes de l’indice.